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Ker Nin
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28 mai 2010

belem versus jeanne d'arc

Le Trois-mâts Belem

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Le Trois-mâts Belem est le dernier des grands voiliers de commerce français du XIXème siècle, encore en navigation.

Construit par les chantiers Dubigeon à Chantenay sur Loire, il est mis à l'eau le 10 juin 1896. Le trois-mâts barque Belem était à l'origine un navire marchand : il réalisa à ce titre 33 campagnes au commerce de 1896 à 1913. Il était recouvert à l'époque d'un seul pont principal doté de claires-voies donnant accès à une cale de 1500 m3 dans laquelle pouvaient être entreposées jusqu'à 650 tonnes de denrées et marchandises diverses, essentiellement du cacao d'Amazonie puis du rhum et du sucre des Antilles. La cuisine était la seule structure apparente sur le pont.

Racheté en 1914 par le Duc de Westminster, il fut alors transformé en yacht de plaisance et doté de moteurs. Il prit à cette époque l'apparence qui est pour l'essentiel celle qu'il a conservée jusqu'à nos jours, notamment avec les balustrades très caractéristiques qui ornent la dunette à l'arrière du navire.

A l'origine (1896) la coque du navire était noire avec un liseré doré. Lorsque les armements Demange Frères le rachètent en 1906, ils créent une fausse batterie (coque grise, faux sabords noirs). L'apparence actuelle du navire date de Westminster.

Les mâts aujourd'hui en acier étaient à l'origine en bois ; seul le beaupré était en acier dès l'origine à la demande de Monsieur Crouan. Remplacé en 1914 il est à l'heure actuelle un peu plus court que lors de la construction du navire.

Enfin, les superstructures du pont principal ont été installées, s'agissant du grand roof, à l'époque Westminster (1914), et du petit roof, à l'époque Guiness (après 1921) : le petit roof et le grand roof ont été rattachés l'un à l'autre pendant la période italienne. La timonerie, édifiée sur la dunette, date de 1984.

Navire marchand, yacht de plaisance, puis navire école, le Belem a tout au long de son histoire et de ses changements de destination conservé une apparence proche de celle de ses origines : aujourd'hui, et conformément à l'option retenue par la Fondation lors de la restauration du navire au début des années 1980, il a conservé dans sa présentation les apports de toutes les époques de son exceptionnelle carrière.

Le Belem navire école

La Fondation Belem décida de faire du trois-mâts un navire école lors de son retour à la mer en 1985. Le navire est aujourd'hui armé par un équipage de 16 hommes, issus de la marine marchande, choisis en fonction de leur aptitude à assurer la conduite du navire dans les meilleures conditions de sécurité mais aussi de leur goût pour le contact et la pédagogie, car le Belem est aujourd'hui avant tout un lieu de transmission de savoirs. Il peut accueillir 48 stagiaires. Il peut aussi être privatisé par des entreprises ou des collectivités. Le Belem est habilité par les autorités maritimes à naviguer en Atlantique Est, Manche, Mer du Nord et Méditerranée. Il peut sur dérogation, ce qui fut le cas pour l'Odyssée Atlantique de 2002, effectuer des voyages plus lointains, transatlantiques par exemple.

Il participe enfin régulièrement aux rassemblements de grands voiliers : il y figure en tant qu'exceptionnel témoin de l'histoire maritime de la France, son pavillon d'origine, tout en restant le témoin de tous les pavillons qu'il a arborés au long de sa carrière et notamment du pavillon britannique qui fut le sien pendant 38 ans et du pavillon italien, pendant 27 ans.

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Porte-hélicoptères Jeanne d'Arc
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Il n'est pas nécessaire de présenter la Jeanne d'Arc. Ambassadrice de la France autour du monde, la "Jeanne" a reçu et formé au cours de ses annuelles "Campagnes d'application" des milliers d'officiers de Marine et des différents corps. C'est un moule unique où se forgent les caractères, où les élèves de l'Ecole navale passent du statut d'étudiant à celui de marin, s'engageant pour la première fois dans les postes de responsabilité et de compétences techniques qui seront les leurs tout au long de leur carrière militaire. Sa modernité lui permet de tenir parfaitement son rôle de "banc d'essai" pour la formation militaire et maritime des jeunes enseignes de vaisseau à un galon.

Construit à Brest et baptisé à l'origine La Résolue, ce porte-hélicoptères fut mis sur cale le 7 juillet 1960, lancé le 30 septembre 1961 et mis en service le 16 juillet 1964 (date du changement de nom). Il a remplacé dans cette fonction l'ancien croiseur Jeanne d'Arc.

Navire de prestige, voué au bals, aux fastueuses réceptions et aux visites de hautes personnalités lors des escales, la "Jeanne" n'en est pas moins un bâtiment militaire qui pourrait intervenir en cas de conflit, grâce à ses possibilités multi-rôles. Dans cette fonction, il ne peut embarquer que 4 hélicoptères lourds. En temps de guerre, il serait utilisé comme porte-hélicoptères ASM, comme porte-hélicoptères d'assaut ou comme transport de troupes. Sa capacité en hélicoptères lourds pourrait être doublée grâce à des transformations rapides.

Le bâtiment accompagnateur, la conserve, est la frégate Georges Leygues : cette présence d'un autre bâtiment est rendue nécessaire par les exercices en mer et pour "donner du large" aux promotions devenues chaque année plus nombreuses, étant ainsi à même de transborder pour quelques jours sur un type de navire différent où les conditions de service sont autres.

La Jeanne d'Arc est parrainée par les villes de Rouen, Domrémy-la-Pucelle, Nancy, Orléans, et Vaucouleurs. La date de retrait du service de la Jeanne est fixée à 2010.


source : http://www.netmarine.net/g/bat/jeanne/index.htm et http://www.fondationbelem.com/le_trois-mats_belem.htm

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Commentaires
M
Nous avons eu l'honneur l'année dernière de visiter la Jeanne D'Arc et le Georges Leygues lors de leur escale à Djibouti.
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